Le Bouddha(3)

Il veut << s’abstenir de tout effort vain>>.Le monde suit un autre cours. Cycle après cycle, inconscients, aveugles, les êtres meurent et renaissent, happés par la roue des âges, au gré des formes qu’ils prennent sur la terre. Ce qui s’accomplit dans une destinée terrestre commande en tant que karma la forme de la réincarnation suivante, de même que cette destinée terrestre était déjà élaborée par une existence antérieure. Tel est irrémédiablement le cours du monde, mais en lui est possible le salut pour celui qui sait .Il entre, affranchi des renaissances ultérieures, dans le Nirvana. C’est dans la solitude que le Bouddha a acquis cette science.<<Je n’entretiens commerce d’amitié avec aucun humain.>>Il sait qu’il est délivré.<<C’est bon! je me garderai d’en faire part aux autres qui vivent dans l’amour et la haine, l’enseignement se dérobe à leur vue.

Mais le Bouddha ne peut longtemps demeurer satisfait d’avoir pour lui seul obtenu la délivrance. La compassion s’empare de lui pour tout ce qui est vivant. Bien qu’à contrecoeur, il se résout à prêcher sa doctrine. Il ne s’attend pas à de grands résultats, et plus tard, au moment où sa prédication remporte un si grand prodigieux succès, il prévoit que la doctrine authentique ne tardera pas à s’altérer. Pourtant il choisit d’aider l’humanité par la parole.<< Dans le monde assombri, je veux battre le tambour qui n’annonce plus la mort.>>

C’est à Bénarès qu’il commence à prêcher. Les premiers disciples se joignent à lui. Le Bouddha vivra encore plus de quarante ans ,voyageant, enseignant dans les contrées lointaines, du nord-est de l’Inde. Bien de nouveau désormais ne sortira plus de lui dans l’ordre spirituel. Cette période de sa vie revêt un double aspect : prédication de la doctrine élaboré, son adaptation pratique au sein de l’immuable. C’est pourquoi cette époque peut se résumer en quelques traits. Le Bouddha agit par exposés doctrinaux, récits, paraboles, aphorisme, on nous rapporte des dialogues, des scènes, des situations, des conversions. Il s’exprime en langues populaire, non en Sanscrite. Sa pensée est imagée ,mais il use du vocabulaire conceptuel élaboré par la philosophie indienne.

Mais décisive, quant à l’influence historique ,fut la création de communautés de moines soumises à des règles fixes. Les disciples quittèrent pays, métiers et familles .Pauvres et chastes, vêtus de la robe jaune, le crâne tonsuré, ils marchaient à l’aventure. Ils avaient atteint la connaissance , ils ne voulaient et ne souhaitaient plus rien en ce monde. Ils mendiaient pour vivre, tenant à la main le bol dans lequel les gens jetaient de la nourriture quand ils traversaient les villages. Les communautés eurent d’emblée règles et statut, administration et contrôle. Des compagnons laïques se joignent aux religieux, sans pour cela entrer dans l’ordre parmi eux des rois, de riches marchands, des aristocrates, d’illustres hétaïre. Tous prodiguaient leurs dons. Les communautés devint propriétaires de parcs et de résidences où l’on pouvait séjourner pendant las saison des pluies et accueillir les joules qui voulaient recevoir l’enseignement.

Cette organisation monastique, en s’étendant rencontra des résistances.<<Le peuple manisfesta ouvertement son hostilité : l’ascète Gautama est venu apporter la stérilité, le veuvage, la …des générations. Tous ces jeunes garçons de l’aristocratie se tournent vers l’ascète Gautama afin de vivre dans la sainteté.>>Quand les longues théories de moines s’avançaient, le peuple les tournait en dérision: <<Les voilà bien, ces crânes pelés! Ces doucereux à la tête penchées, avec leur contemplation. Contemplatifs, oui! comme le chat qui guette le souris.>>Mais le Bouddha pose comme principe le refus de combattre.<<Je ne lutte pas contre le monde, ô moines! C’est le monde qui lutte contre moi. Celui qui proclame la vérité, ô moines, ne s’attaque à personne dans le monde.>>

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