Le Bouddha(1)

Le Bouddha (environ 560B.C-480B.C) descend de la famille noble des Çakyas, qui gouvernaient avec d’autres familles un petit État à Kapilavastu, près du puissant royaume de Kosala. Le pays s’étend du pieds des montagnes neigeuses de l’Himalaya qui ,là-bas, toute l’année, dressent dans lointain leurs cimes éclatants. Le jeune Gautama grandit avec les garçons nobles de son âge et connût tous les plaisirs que richesse et naissance réservent aux mortels. D’un mariage précoce naquit son fils Râhula.

Son bonheur fut ébranlé lorsqu’il prit conscience de ce qu’est réellement la condition humaine. Il découvre la vieillesse, la maladie, la mort. Il ne convient pas, se dit-il, que je montre horreur et dégout devant l’affreuse misère du corps, car moi aussi je vieillirai, je connaîtrai la maladie et je mourrai.

<<Ainsi, tandis que ces pensées m’agitaient, toute joie de vivre s’éteignit en moi.>>Il décida alors (décision conforme aux traditions hindoues) de quitter maison, famille, pays et plaisirs de ce monde, afin de trouver le salut par l’ascèse. Il avait vingt-neuf ans. Un récit nous fait revivre au départ : << l’ascète Gautama, en ses jeunes années, à la fleur de son âge, dans la première fraîcheur de la vie, a quitté son pays pour n’en plus avoir. L’ascète Gautama, malgré l’opposition première de ses parents, qui se mirent tout d’abord à verser des larmes et à pleurer, s’est fait couper la barbe et les cheveux, il a revêtu des vêtements jaunes.>>

Des maîtres lui enseignèrent les exercices d’ascèse, le yoga; pendant plusieurs années il pratiqua la mortification dans les forêts.<<Quand j’apercevais un bouvier ou quelque ramasseur de bois, je bondissais de forêt en forêt ,de vallée en vallée, de montagne en montagne. Et pourquoi? pour qu’ils ne me voient pas et que je ne les voie pas.>>Dans la solitude se perfectionne la méditation : <<En vérité, voici un charmant petit coin de terre, une jolie forêt; une rivière coule ,aux eaux claires, avec de beaux endroits pour se baigner; des villages nichent alentour. Il fait bon être ici pour un fils de prince qui aspire au salut.>>Tels sont les paysages que hante Gautama, attendant l’heure de la révélation,<< la langue pressée contre le palais, retenant, réprimant ,refoulant de toutes des forces, ses pensées.>>

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