Le Bouddha(6)

La cessation d la douleur

Le but est la cessation de la douleur, et par conséquent celle de la soif , celle des trois racines du mal que sont le désir, la haine et l’erreur, leur destruction totale, sans reste. On l’appelle encore extinction (Nirvâna), délivrance, épuisement ou lorsqu’elle s’accompagne de la mort ultime du saint, extinction complète( Parinirvâna).

Elle se produit généralement pendant la vie d’un saint. Celui-ci obtient alors les deux connaissances suprêmes, celle de l’épuisement de ses impuretés et celle de leur non-production à l’avenir. Il sait aussi qu’il a atteint le terme de sa longue carrière d’ascète e qu’il renaîtra plus jamais. Cependant, son existence ne s’achève pas pour autant à ce moment, sauf en des cas très rares. Comme la roue du portier continue à tourner même lorsque l’artisan l’a lâché, le saint continue à vivre pendant un certain temps déterminé par ses actes antérieurs et à recevoir les autres effets de ceux-ci en plaisir et en peine. Il cueille ainsi les derniers fruit issus de celles de ses actions qui n’avaient pas encore mûri. Il ne peut plus commettre désormais aucun acte nuisible ni produire aucune pensée mauvaise. Par contre, rien ne l’empêche d’accomplir des actions vertueuses ni d’avoir de bonnes pensées mais en raison de son suprême détachement, elles ne produiront aucun fruit entraînant une nouvelle naissance, elles seront donc stériles ou bien mûriront en faits agréables dans le reste de cette ultime existence. Pendant ses dernières années, le saint jouira sans cesse d’une sérénité que rien ne pourra troubler ni la tentation , ni la crainte, ni le ressentiment.

Lorsqu’il meurt, les cinq agrégats de phénomènes qui composaient sa personne cessent à leur tour, et il ne renaît nulle part. Logiquement, il ne subsiste donc plus rien du saint et le salut bouddhique est un anéantissement total. C’est bien ainsi que l’ont toujours compris les adversaires du Bouddha et de ses disciples. Cependant , ces derniers ont toujours énergiquement rejeté cette accusation. Il s’appuyaient notamment sur une parole attribuée aux Bienheureux et selon laquelle on doit dire ni que le Tathâgata existe au-delà de la mort, ni qu’il n’existe pas, ni qu’il existe et qu’il n’existe et qu’il n’existe pas à la fois, ni le contraire. Le terme employé, Tathâgata, fait doublement difficulté. D’une part, Ii est très ambigu, pouvant signifier<<ainsi parti>>,<< ainsi venu>>,<<allé à la réalité>>etc. D’autre part, il est devenu de bonne heure et sans que l’on se préoccupe beaucoup de son sens précis l’un des principaux titres du Bouddha.

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